Les gens sont très débrouillards à Istanbul. Il existe encore des métiers qu'on ne voit plus au
Canada. Des guenillous qui tirent un chariot en criant afin que les gens apportent des objets brisés
avec un tant soit peu de valeur, qu'ils pourront réparer ou revendre. Ils fouillent même dans les poubelles pour faire de maigres trouvailles. Des livreurs de melons à cheval. Des cireurs de chaussure aussi.
Tiens, cet homme originaire de Bursa, voit ma sandale rafistolée avec du bon 'duck tape'. Il nous approche et se propose de cirer mes sandales. Après plusieurs refus, il nous offre même de prendre des photos 'en cadeau'. Par ici, c'est une meilleure prise de vue. Une fois, le pied posé sur sa boîte, il s'exécute sachant trop bien qu'il n'a pas raté son coup.
Avec de la 'super glue', il réussit à réparer la sangle. Puis, il demande son dû. Moi, qui voulait acheter de nouvelles sandales stambouliotes!
Je vais devoir me contenter de les user encore un peu, aussi longtemps que la colle tiendra le coup.
Plus tard, à la sortie de la mosquée, un autre cireur m'interpelle. Je lui montre mes sandales fraîchement cirées. Il fait la moue et me lance tout simplement: Tomorrow!
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