À Kingston, nous avons plusieurs amis qui habitent près de la maison. Souvent, on les croise dans la rue, on les rencontre au parc ou même on les invite à jouer dans la cour. Cependant, il y a toujours la présence d'un adulte: une supervision omniprésente, envahissante, la plupart du temps inutile qui devient débilisante à la fois pour l'enfant surveillé à l'extrême et pour l'adulte, surtout, qui devient en quelque sorte un agent de liberté conditionnelle. Notre objectif est, à prime abord, louable: la sécurité des enfants...
Ici, à Griffeen Valley, les enfants peuvent jouer dans la rue, car c'est un cul-de-sac. Les rares autos qui se déplacent sont conduites par les parents, ceux-ci sont familiers avec les vélos, les trottinettes et les gamins qui traînent dans la rue. En plus, il y a vraiment beaucoup d'enfants: trois ici, deux à gauche, des jumeaux à droite, quatre en face, encore deux plus loin et enfin deux autres au bout. D'autres enfants des rues adjacentes s'ajoutent à l'occasion. Les enfants s'occupent, s'amusent et règlent leurs conflits mineurs, comme il se doit. Vive le jeu libre libre! Ils n'ont pas besoin de parents pour leur dire quoi faire, encore moins, quoi ne pas faire. Ils développent et testent leurs propres limites. La vraie vie, quoi!
Ça me ramène à ma propre enfance, avec mes deux soeurs, autour du parc. Aussitôt qu'un ami s'y pointait, on allait le rejoindre. Pour moi, c'était Stéphane, Gino, François, Florent, Derek, leurs frères et soeurs, et tous les autres. Ça prenait pas grand chose pour qu'on devienne une gang et qu'on s'amuse sans regarder l'heure:
"Les enfants! Venez manger! Le dîner est prêt! "
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