Ces derniers jours, nous avons reçu plusieurs photos en provenance de Montréal et de Kingston qui nous démontrent à quel point notre pays, ce n'est pas un pays, c'est l'hiver. Nos fibres québécoises en sont profondément bouleversées. Nous ressentons cette mélancolie hivernale dans un pays tout vert. Nous traversons le spleen de fin d'hiver, brillamment imagé dans ce poème d'Émile Nelligan:
Soir d'hiver
Ah! comme la neige a neigé!
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah! comme la neige a neigé!
Qu'est-ce que le spasme de vivre
À la douleur que j'ai, que j'ai!
Qu'est-ce que le spasme de vivre
À la douleur que j'ai, que j'ai!
Tous les étangs gisent gelés,
Mon âme est noire: Où vis-je? Où vais-je?
Tous ses espoirs gisent gelés:
Je suis la nouvelle Norvège
D'où les blonds ciels s'en sont allés.
Mon âme est noire: Où vis-je? Où vais-je?
Tous ses espoirs gisent gelés:
Je suis la nouvelle Norvège
D'où les blonds ciels s'en sont allés.
Pleurez, oiseaux de février,
Au sinistre frisson des choses,
Pleurez, oiseaux de février,
Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses,
Aux branches du genévrier.
Pleurez, oiseaux de février,
Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses,
Aux branches du genévrier.
Ah! comme la neige a neigé!
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah! comme la neige a neigé!
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah! comme la neige a neigé!
Qu'est-ce que le spasme de vivre
À tout l'ennui que j'ai, que j'ai!...
À tout l'ennui que j'ai, que j'ai!...
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Heureusement, les fleurs font leur apparition et ajoutent des touches de couleur. Aussi, ce dimanche, nous recevrons une injection de vitamine avec l'arrivée de notre ami Rob, dont les ancètres ont quitté il y a longtemps l'île d'émeraude pour les terres de l'Ontario.
Il sera ici pendant la semaine de relâche pour célébrer la Fête Nationale de l'Irlande: la Saint-Patrick. Le 17 mars prochain, tout le monde est irlandais!
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